Giovanni Finazzi est biologiste au sein du Laboratoire « Physiologie Cellulaire & Végétale ». Son projet ERC, intitulé « ChloroMito », vise à caractériser le rôle des interactions énergétiques subcellulaires dans l’optimisation de la photosynthèse dans le phytoplancton marin.
D’un point de vue énergétique, une microalgue est un « véhicule » contenant deux « moteurs » : la mitochondrie, un moteur à combustion qui utilise du carbone pour produire de l’énergie et du CO2, et le chloroplaste, un panneau solaire qui utilise la lumière pour produire de l’énergie et de l’O2. S’agit-t-il donc d’un véhicule hybride solaire ?
Le projet ChloroMito souhaite répondre à cette question en étudiant les microalgues océaniques (phytoplancton marin). Grace à l’efficacité redoutable du phytoplancton, l’océan assimile presque autant de CO2 que les forêts tropicales alors qu’il contient moins de biomasse végétale. Par des approches d’optogénétique, d’imagerie cellulaire/subcellulaire en 3D et de spectroscopie résolue en temps, ChloroMito va étudier l’hypothèse selon laquelle l’efficacité photosynthétique des microalgues océaniques proviendrait d’un couplage très étroit entre leur panneau solaire et leur moteur à combustion.