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Un lidar Raman au Cap-Vert pour étudier la formation des nuages


​​Une campagne de mesures aéroportées utilisant un lidar Raman développé par le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) est en cours au Cap-Vert, d'août à septembre 2024. En jeu : mesurer les caractéristiques de l'atmosphère entre les nuages convectifs afin de mieux comprendre des processus influençant significativement météorologie et climat.
Publié le 26 août 2024

Comment les nuages s'organisent-ils à une échelle allant du kilomètre au millier de km ? Leur capacité à s'agréger en amas étendus, horizontaux ou verticaux, est cruciale car elle affecte aussi bien le bilan radiatif global que l'intensité des événements extrêmes de précipitations.

Or il n'existe que peu de données relatives aux nuages convectifs (cumulus ou cumulonimbus) au-dessus des océans. Le projet ERC MAESTRO (Mesoscale organization of tropical convection) coordonné par le CNRS vise en particulier à combler cette lacune grâce à une campagne de mesures aéroportées, notamment à l'aide d'un lidar Raman (Light Detection And Ranging) développé par le LSCE pour ces mesures. Ce lidar baptisé A-WALI (Weather and Aerosol Lidar) permet de sonder, selon sa ligne de visée horizontale, les profils du rapport de mélange de vapeur d'eau, de la température, des nuages et des aérosols.

Le lidar, ainsi que de nombreux autres instruments de mesures in situ ou de télédétection, ont été embarqués à bord d'un avion ATR-42 de SAFIRE (Service des avions français instrumentés pour la recherche en environnement géré par le CNRS, le Cnes et Météo-France) puis acheminés à l'Île de Sal au Cap-Vert, début août. La campagne de mesures se déroule du 10 août au 10 septembre 2024, à raison d'un ou deux vols de près de 4h tous les deux jours.

En complément, le service météo du Cap-Vert participe à des mesures météorologiques in situ à l'aide de radiosondes à bord de ballons et des équipes de l'agence spatiale allemande (DLR) exploitent les instruments équipant l'avion Halo (High Altitude and Long Range Research Aircraft).

« Nous recherchons plus particulièrement les « langues froides » générées par les courants descendants des nuages et l'évaporation de précipitations, détaille Patrick Chazette, chercheur au LSCE. Celles-ci sont en effet le reflet d'organisations nuageuses spécifiques et peuvent jouer un rôle dans la génération de nouveaux nuages. »

Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de l'expérience internationale ORCESTRA (Organized Convection Experiments in the Tropical Atlantic) soutenue par le Programme mondial de recherche sur le climat.

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