Dans le fond des laboratoires du centre, Hélène Launois est partie à la
recherche originelle de « l’éclat disparu de la formation des mondes ». Elle y a découvert des vestiges scientifiques et techniques, objets étonnants, pépites oubliées ; les matières premières de sa création. Grâce à cette porte exceptionnellement ouverte sur un monde habituellement caché, elle a libéré les lumières, sublimé les matières et créé son univers.
Le livre retrace son parcours dans les laboratoires et réserves du CEA. Nous revivons ses rencontres à travers des portraits de chercheurs et techniciens du CEA. Ils ont ouvert leurs portes à Hélène Launois et partagé avec elle souvenirs, objets et anecdotes. L’ensemble du livre a été imaginé et rédigé par Jean-Luc Sida (INSTN) qui en a profité pour former des doctorants à la rédaction : ils apportent leur regard singulier sur des œuvres de la série Minus. Les grandes phases de la création de notre univers sont ponctuées d’images de science et croquis de l’artiste, rythmés par des textes de transition rédigés par Etienne Klein, physicien au CEA. La préface est signée Frédéric Paul, conservateur pour l’art contemporain au Centre Georges Pompidou. Le livre se termine par un entretien avec l’artiste, rédigé par Elisabeth de Lavergne.
Cette résidence est emblématique de la relation que le CEA Paris-Saclay entretient avec l’art. Que ce soit avec le street art du pochoiriste Christian Guemy [C215], l’accueil de tournages cinématographiques ou bien le travail en résidence de la plasticienne Hélène Launois, le CEA de Saclay a choisi d’offrir certains de ses objets et de ses lieux de sciences à ces différents artistes pour qu’ils puissent les utiliser librement.
Le site CEA de Saclay est l’un des plus grands centres de recherche pluridisciplinaire d’Europe, non seulement par sa taille, celle d’une ville, mais aussi par la diversité des domaines de recherches qui y cohabitent (de la biologie à l’astrophysique, les énergies, la robotique ou la neurologie). Les artistes accueillis ici se nourrissent de cet environnement exceptionnel, et durant leur séjour s’inspirent chaque jour un peu plus des bâtiments, des laboratoires, des savoirs et bien sûr des chercheurs.
Cette expérience pourrait même trouver écho dans d’autres centres CEA ! To be continued…