Pour simuler les doses de rayons reçues par un patient lors d'un traitement de radiothérapie ou d'une imagerie RX, les chercheurs du List, institut de CEA Tech, s'appuient sur les codes de transport de particules qui font appel à la méthode Monte-Carlo. En vue d'une maitrise optimale du code de simulation utilisé, aussi bien au niveau des aspects techniques (modèles physiques, géométries ..) que légaux (licence), les chercheurs ont développé un nouveau code, baptisé Phoebe (PHOton and Electron Beams).
Partant des modèles physiques parfaitement validés de Penelope - le code Monte Carlo majoritairement utilisé en radiothérapie- ils ont mis au point ce nouveau code dans un langage de programmation se prêtant mieux à la portabilité et à la modularité. En termes de portabilité, le langage a été choisi pour permettre l'utilisation de Phoebe sur tous les systèmes d'exploitation, des PC aux smartphones. La modularité est quant à elle indispensable pour intégrer facilement de nouvelles briques fonctionnelles. Phoebe s'est ainsi récemment enrichi d'un modèle de simulation des phénomènes physiques à l'échelle de la cellule lors des injections de nanoparticules destinées à renforcer l'effet des traitements de radiothérapie. Les ingénieurs du List développent actuellement de nouveaux modèles, par exemple pour prendre en compte la dose intégrale reçue par le patient lors d'un traitement de radiothérapie, y compris dans des zones éloignées de la tumeur.
Les performances de Phoebe ont été validées expérimentalement et son degré de maturité permet désormais d'envisager la diffusion de ses modules de base à une large communauté d'utilisateurs via une plateforme open source.