Lesly-Ann Daniel
Lesly-Ann Daniel découvre tardivement l’informatique et s’enthousiasme pour le codage. Concevoir des programmes pour résoudre des problèmes, les faire tourner sur son ordinateur et pouvoir tester immédiate¬ment sa solution l’enchante : la plasticité de l’informatique lui apparaît comme un atout extraordinaire. Alors qu’elle est étudiante à l’université de Limoges, elle s’intéresse à la sécurité informatique, qui devient par la suite son principal domaine de recherche. Aujourd’hui en deuxième année de thèse, Lesly-Ann Daniel conçoit des logiciels capables d’analyser automatiquement des programmes pour trouver des failles de sécurité ou pour garantir leur absence. Elle analyse en particulier les logiciels cryptographiques afin de s’assurer qu’un potentiel « pirate » ne puisse en extraire des informations confidentielles, ce en mesurant le temps d’exécution de ces programmes.
Pour Lesly-Ann Daniel, le Prix Jeunes Talents s’inscrit dans la continuité d’un parcours marqué par la ténacité, en dehors des filières d’excellence des classes préparatoires et des grandes écoles.
C’est pour elle « une formidable opportunité d’apprendre à croire en soi et en ses capacités, d’autant plus nécessaire lorsqu’on est une jeune femme dans un domaine comme l’informatique où le féminin demeure minoritaire ».
La chercheuse, passionnée de lecture et de cuisine, s’adonne également à l’escalade et à la randonnée. Elle apprécie particulièrement d’assister à des conférences ou de se rendre dans d’autres laboratoires que le sien pour se nourrir d’interactions fertiles entre chercheurs.
Solène Marie
Inspirée par la figure de Marie Curie dès ses études secondaires, Solène Marie choisit sans hésiter de s’orienter vers le domaine médical en étudiant les sciences pharmaceutiques. La disparition douloureuse de sa tante et marraine, alors très jeune, d’un cancer du sein confirme chez la jeune femme l’envie de s’engager dans la recherche. C’est d’ailleurs à elle qu’elle souhaite dédier ce Prix Jeunes Talents. Lors de son internat de pharmacie hospitalière, elle découvre la radiopharmacie, une discipline qui s’intéresse aux médicaments dits « radiopharmaceutiques » destinés, entre autres, à l’imagerie médicale. Elle décide de se spécialiser dans ce domaine et rejoint un laboratoire du CEA à Orsay pour y réaliser son master 2 puis sa thèse.
Aujourd’hui, la chercheuse oeuvre à la mise au point de méthodes d’imagerie non invasives permettant de visualiser et quantifier la distribution des médicaments dans l’organisme, notamment vers le cerveau et le foie. Ces techniques permettent de détecter des anomalies, parfois invisibles autrement, pouvant être à l’origine de sous-dosages ou au contraire de toxicités des traitements.
Solène Marie est une scientifique passionnée qui s’épanouit dans l’apprentis¬sage permanent par son travail à l’hôpital ainsi que par le contact avec les autres chercheurs et les étudiants à qui elle enseigne lorsqu’elle n’est pas au laboratoire. C’est aussi une sportive assidue qui se consacre depuis de nombreuses années au tennis en compéti¬tion, une pratique, selon elle, essentielle à son équilibre. Cet esprit sportif lui a donné « la force de se battre pour aller toujours plus haut et dépasser ses limites ».