Article paru dans le n° 238 des Défis du CEA
Du nouveau sur l’impact du dioxyde de titane (TiO2), additif alimentaire utilisé dans les confiseries, pâtisseries et autres préparations industrielles. Bien qu’autorisé par l’autorité sanitaire européenne (EFSA), l’additif E171 engendrerait
des perturbations1.
Depuis une dizaine d’années, des chercheurs
du CEA-Irig s’intéressent aux effets, in vitro,
de nanoparticules de TiO2 sur des modèles
de cellules épithéliales intestinales. Alors
que leurs premiers travaux montraient un transfert de nanoparticules de TiO2 depuis la lumière intestinale vers son milieu intérieur ; leurs données récentes soulignent des effets cellulaires significatifs. « Certes, E171 n’entraîne pas de diminution de la viabilité cellulaire ni de cassures ou dommages chromosomiques dans l’ADN des cellules exposées, mais il perturbe l’équilibre oxydatif de la cellule en y causant l’accumulation toxique d’espèces réactives de l’oxygène couplée à l’apparition de bases oxydées de l’ADN », détaille Fanny Dusserte, en thèse
au CEA-Irig. Ces perturbations sont associées
à un profil inflammatoire et à une production accrue de mucus, conduisant les cellules épithéliales intestinales à mettre en place
des mécanismes de défense.