Juan Fontecilla-Camps
Institut de Biologie Structurale, Grenoble
Depuis l’antiquité les êtres humains ont réfléchi à déterminer leur place dans le monde et la nature de celui-ci. Dans leur cosmologie, la Terre occupait le centre de l’Univers et tous les astres se déplaçaient au tour d’elle. Au XVIème siècle les idées commencent à changer et un modèle où la Terre orbite autour du soleil s’impose. Grâce à l’invention du télescope, on comprend aussi que l’espace est bien plus large que ce qu’on avait imaginé et que notre soleil n’est qu’une étoile parmi une multitude d’autres. Au début de XXème siècle, on réalise que notre propre Voie Lactée avec ses 200 milliards d’étoiles, n’est qu’une galaxie dans un Univers plein d’amas d’astres semblables. Ces découvertes mènent plusieurs astronomes à considérer la Terre comme une planète banale qui orbite une étoile quelconque dans un Univers infini. Mais en 1950, le physicien italien Enrico Fermi a posé la question : Où sont-ils ? L’implication sous-jacente est simple. Sachant qu’il y a dans notre galaxie un grand nombre d’étoiles comme notre soleil qui sont des millions d’années plus vieilles que lui, il devrait aussi y avoir des civilisations très anciennes et, pour cette raison, très avancées. Pourtant, on écoute les étoiles depuis une soixantaine d’années sans avoir jamais détecté un signal radio artificiel. En réponse à cette dernière observation, l’astronome B. Carter, en se basant sur l’évolution de la vie et l’intelligence sur Terre, a conclu qu’après tout, nous sommes le résultat d’un processus très peu probable et, que, peut-être, nous sommes seuls. Tous ces sujets seront discutés pendant le séminaire.