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L'Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (Irig) est un institut thématique de la Direction de la Recherche Fondamentale du CEA.
Notre Institut est composé de 5 départements
Les 10 Unités Mixtes de Recherches de l'Irig
Publications, Thèses soutenues, Prix et distinctions
Agenda
Soutenance de thèse
Jeudi 07 mars 14:00, Faculté de médecine/pharmacie de la Tronche, 1er étage du Batiment Boucherle
Francisella tularensis est une bactérie intracellulaire facultative, responsable de la Tularémie, qui envahit préférentiellement les cellules immunitaires phagocytaires tels que les macrophages en s’y répliquant. Après être phagocytée, Francisella s’échappe du phagosome par un mécanisme encore inconnu et se réplique dans le cytosol de la cellule, provoquant la mort cellulaire par pyroptose et sa dissémination. L’intérêt de la stimulation des macrophages par IFNγ sur la restriction de la réplication cytosolique de Francisella a été démontré depuis 1992. Différents effecteurs ont été identifiés pour expliquer l’effet de l’IFNγ tels que le blocage de l’échappement du phagosome, le rôle des espèces réactives de l’oxygène/azote ou encore l’implication des GBPs (Guanylate Binding Protein). Cependant ces études ont été réalisées avec des souches de Francisella non pathogènes pour l’Homme (Francisella novicida). Or les souches virulentes de F. tularensis échappent à la restriction médiée par l’IFNγ. Des résultats préliminaires réalisés sur des souches de Francisella tularensis ssp holarctica issues de la collection de souches cliniques du Centre National de Référence, ont montré que la restriction de la réplication intracellulaire de Francisella est non seulement dépendante de la stimulation macrophagique par IFNγ mais également du milieu de culture dans lequel se trouve les cellules infectées. L’objectif de ce travail était donc d’étudier les mécanismes de restriction de la réplication des souches virulentes. Plus précisément, il s’agissait de déterminer les effecteurs macrophagiques, dépendant de l’IFNγ et du milieu de culture, impliqués dans la restriction de réplication intracellulaire d’une souche de F. tularensis subsp holarctica et les facteurs de virulence bactériens permettant à Francisella de résister à l’effet de l’IFNγ. Dans une première partie, une approche dite phénotypique a été effectuée en se basant sur l‘analyse des mécanismes et/ou des effecteurs décrits dans la littérature. La réplication intracellulaire de Francisella et l’évaluation de la mort macrophagique ont été mesurées dans un modèle d’infection de BMDMs (Bone Marrow Derived Macrophages) « wild type » ou délétés pour les GBPs dans différentes conditions expérimentales. Ces éléments ont permis de mettre en évidence l’implication des espèces radicalaires de l’azote et de l’oxygène dans la réponse dépendante de l’IFNγ et le rôle partiel des GBPs. L’observation de la colocalisation de la bactérie avec différentes protéines phagosomales en immunofluorescence a permis d’explorer les mécanismes d’échappement du phagosome. L’impact de la stimulation macrophagique par IFNγ sur l’échappement de la bactérie n’a cependant pas pu être évalué dans ce travail. Dans une deuxième partie, une approche génotypique a été réalisée en s’appuyant sur l’analyse du transcriptome des macrophages murins après infection par Francisella. Ces résultats ont permis de confirmer l’induction de l’expression de gènes spécifiques en fonction du milieu de culture utilisé, indépendamment de la stimulation par IFNγ. Une surexpression de gènes codant des protéines et enzymes impliquées dans la génération des espèces radicalaires de l’azote et de l’oxygène a été retrouvée. Ces travaux ont permis de valider le fait que les mécanismes de restriction de la réplication intracellulaire de Francisella sont variables selon l’espèce bactérienne et démontrent le rôle des conditions immunométaboliques dans le contrôle de l’infection. Ainsi, l’immunité innée macrophagique médiée par l’IFNγ contre les souches virulentes de F. tularensis ssp holarctica semble faire intervenir les espèces radicalaires de l’azote et de l’oxygène devant les GBPs ou le blocage de l’échappement phagosomal.
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