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Fait marquant | Résultat scientifique

Modèle revisité de la maladie de Rendu-Osler


​​​​​​​​​Une équipe de l'Irig mène des recherches sur la mutation d’un gène responsable de la maladie de Rendu-Osler par analyse transcriptomique. Ses résultats conduisent à mieux comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie.​

Publié le 20 février 2024

​​La maladie de Rendu-Osler, encore appelée Télangiectasie Hémorragique Héréditaire, est une pathologie vasculaire rare, 1 cas sur 5000 individus, qui se caractérise par des saignements de nez, et des malformations artérioveineuses des organes vitaux tels que poumon, foie, ou cerveau. Cette maladie génétique est due à des mutations de deux gènes Activin receptor-Like Kinase 1 (ALK1) et endogline qui codent pour des récepteurs dans les cellules endothéliales tapissant les vaisseaux sanguins. ​

En 2007, une équipe de l'Irig a identifié deux protéines Bone Morphogenetic Protein BMP9 et BMP10 comme ligands de ces deux récepteurs [1,2]. Les mutations d’ALK1 entraînent une perte de fonction de la protéine suggérant que cette maladie serait due à une haploinsuffisance fonctionnelle.

Dans ce travail-ci, les chercheurs ont analysé par transcriptomique des cellules endothéliales du sang issu du cordon ombilical et porteuses du gène ALK1 muté. Ils ont étudié leur réponse à une stimulation par BMP9 ou BMP10. Les résultats montrent qu’une seule mutation du gène ALK1 n’affecte pas la voie de signalisation après une stimulation par les ligands BMP9 ou BMP10 [3].​


​​Figure 1 : prélèvement des cellules du sang de cordon ombilical d’un nouveau-né dont la mère ou le père est atteint de la maladie de Rendu-Osler. Credit CEA​

Le modèle d'haploinsuffisance de la maladie de Rendu-Osler se retrouve ainsi revisité : ce travail montre qu'une seconde modification (génétique, inflammatoire, angiogiénique) est nécessaire pour conduire à cette pathogenèse vasculaire.

haploinsuffisance ​: bien qu’un des deux gènes des parents soit actif chez l’enfant, il n’a pas été synthétisé en quantité suffisante pour permettre le bon fonctionnement de la cellule.


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