La variole du singe, ou virus Mpox, est une maladie infectieuse qui circule dans les régions tropicales d’Afrique. En 2022, une épidémie de Mpox a émergé dans plus de cent pays, principalement en Europe et aux USA. Même si cette maladie paraît moins sévère que la variole, de graves complications, notamment des lésions cutanées ou étendues, des cas de surinfection et des décès ont été signalés. Ainsi, il est urgent de mieux comprendre la physiopathologie de cette infection afin de développer des traitements efficaces.
Cette maladie touchant la peau, les chercheurs de l’Irig, en collaboration avec une équipe néerlandaise des universités de Rotterdam et de Leyde, ont développé des
organoïdes cutanés, dérivés de cellules souches humaines reproduisant les caractéristiques de la peau. Ces organoïdes pourraient représenter un modèle expérimental robuste (réf.
1, 2). En effet, mis en contact avec le virus Mpox, ils surexpriment les gènes viraux qui modifient l’information génétique de l’hôte. Les études des chercheurs montrent que le traitement par l’antiviral tecovirimat inhibe la production des particules infectieuses, confirmant ainsi le potentiel de ce modèle (voir
Figure).
Figure : Organoïdes de peau (bleu) infectés par le virus Mpox (jaune). Rouge : noyaux cellulaires. Credit CEA
Ces découvertes contribuent à une meilleure compréhension des lésions cutanées liées à l’infection par le virus Mpox. L’utilisation d’organoïdes humains semble donc une piste intéressante pour faciliter, voire accélérer, la découverte de traitement pour d’autres maladies émergentes à venir.
organoïdes : Structures tridimensionnelles cultivées in vitro qui s’auto-organisent et reproduisent certaines fonctions de l’organe réel.