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Fait marquant | Maladies infectieuses

Des pathogènes bactériens peuvent occasionner des modifications épigénétiques dans des cellules cibles



​Des chercheurs de l'IBS [collaboration] démontrent que le translocon (une partie de la nanomachine utilisée par plusieurs bactéries Gram-négatives pour injecter des toxines directement dans les cellules hôte) est capable d’agir non seulement en tant que pore, mais aussi comme un véritable facteur de virulence.

Publié le 1 avril 2018
Le système de sécrétion de type III (T3SS) est une nanomachine complexe utilisée par plusieurs bactéries Gram-négatives pour injecter des toxines directement dans les cellules cibles. Son architecture ressemble à celle d’une seringue, et les toxines sont transportées à l’intérieur. Un aspect clé du T3SS est le translocon, un complexe entre deux protéines membranaires qui sont synthétisées dans le cytoplasme bactérien, transportées au sein de l’aiguille, et insérées directement dans la membrane de la cellule eucaryote, ce qui permet le passage de toxines.

Dans ce travail, des scientifiques du groupe Pathogénie bactérienne de l’IBS, en collaboration avec des équipes de BIG et de l’Imperial college of London, ont montré que l’insertion des deux protéines du translocon (PopB et PopD) par le pathogène humain Pseudomonas aeruginosa dans des membranes cibles occasionne des modifications épigénétiques dans l’histone H3 en conséquence d’un échange d’ions à travers le pore. Ceci indique, pour la première fois, que le translocon est capable d’agir non seulement en tant que pore, mais aussi comme un véritable facteur de virulence.


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