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Fait marquant

ERC ADVANCED GRANTS : Trois lauréats à l’Irig


​Les prestigieuses bourses "Advanced Grants" attribuées par l'ERC (European Research Council) ont vocation à soutenir des projets de recherche pour un financement pouvant aller jusqu’à 2,5 millions d’euros sur une durée de 5 ans. Les personnes candidates aux bourses doivent être des chefs de file exceptionnels pour ce qui est de l'originalité et de l'importance de leurs contributions à la recherche. Cette année, trois chercheurs de notre institut ont été récompensés.

Publié le 16 avril 2019
Martin Blackledge, de l’Institut de Biologie Structurale à l’Irig, reçoit une bourse pour son projet sur la description en résolution atomique des assemblages moléculaires hautement dynamiques et leur rôle dans la réplication virale. Son projet intitulé « DynamicAssemblies » bénéficiera d'un soutien financier sur 5 ans.

Le projet décrira en particulier le comportement structurel et dynamique des machines de réplication virale hautement désordonnées, leur cinétique d’interaction avec l’hôte et les partenaires viraux, les effets des modifications post-traductionnelles, leur assemblage et leurs mécanismes fonctionnels. Le projet permettra également d’identifier le rôle de ces protéines dans la séparation de phase et la formation d’organelles fonctionnelles sans membrane.
Son groupe de recherche s’intéresse principalement à l’étude de la dynamique des protéines par RMN, souvent associée à des techniques biophysiques complémentaires et à la simulation moléculaire avancée, afin de caractériser le rôle de la flexibilité conformationnelle dans la fonction biologique.



Renaud Demadrille
est chimiste au Laboratoire SYstèmes Moléculaires et nanoMatériaux pour l’Energie et la Santé (SyMMES) de l’Irig et vient également d’obtenir une bourse Advanced Grant de l’ERC sur une durée de 5 ans.


Son projet, «PISCO» (Photochromic Solar Cells: Towards Photovoltaic Devices with Variable and Self-Adaptable Optical Transmission), porte sur le développement de cellules solaires photochromiques, ces cellules hybrides de nouvelles génération sont des dispositifs photovoltaïques à transmission optique variable.
En d’autres termes ces nouveaux dispositifs photovoltaïques basés sur des colorants organiques possèderont une transmission de la lumière et une production énergétique auto-adaptables en fonction des conditions météorologiques. Le projet vise à développer cette technologie qui pourrait trouver des applications dans le domaine du bâtiment ou de l’automobile.



Giovanni Finazzi est biologiste au sein du Laboratoire Physiologie Cellulaire & Végétale de notre institut. Son projet ERC, intitulé « ChloroMito », vise à caractériser le rôle des interactions énergétiques subcellulaires dans l’optimisation de la photosynthèse dans le phytoplancton marin.

D’un point de vue énergétique, une microalgue est un « véhicule » contenant deux « moteurs » : la mitochondrie, un moteur à combustion qui utilise du carbone pour produire de l’énergie et du CO2, et le chloroplaste, un panneau solaire qui utilise la lumière pour produire de l’énergie et de l’O2. S’agit-t-il donc d’un véhicule hybride solaire ?
Le projet ChloroMito souhaite répondre à cette question en étudiant les microalgues océaniques (phytoplancton marin). Grace à l’efficacité redoutable du phytoplancton, l’océan assimile presque autant de CO2 que les forêts tropicales alors qu’il contient moins de biomasse végétale. Par des approches d’optogénétique, d’imagerie cellulaire/subcellulaire en 3D et de spectroscopie résolue en temps, ChloroMito va étudier l’hypothèse selon laquelle l’efficacité photosynthétique des microalgues océaniques proviendrait d’un couplage très étroit entre leur panneau solaire et leur moteur à combustion.

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