Les particules, ingrédients de la matière
La
matière qui nous entoure est composée de particules élémentaires, plus petites que les atomes. Ces « briques » microscopiques sont définies par plusieurs propriétés :
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une masse : une particule est plus ou moins « massive ». À cette échelle infiniment petite, la masse s’exprime en énergie (électronvolt) ;
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une charge électrique : une particule peut posséder des propriétés électriques ou non ;
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un spin : responsable d’une partie des propriétés magnétiques, à l’échelle subatomique ;
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une « charge de couleur » : rouge, verte ou bleue (attention : à l’échelle des particules, la notion de « couleur » n’est pas la même qu’à l’échelle humaine ; il s’agit d’un code auquel on peut attribuer 3 possibilités, représentées par trois couleurs).
Selon leurs propriétés et leur environnement, les particules peuvent s’attirer, rester ensemble, s’éviter, ne pas interagir du tout…
Propriétés de quelques particules
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Quark up
Masse : 1,5->4 MeV/c2 ;
Charge : +2/3 ; Spin : 1/2 ; Couleur : 1 couleur (rouge, vert ou bleu)
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Quark down
Masse : 4->8 MeV/c2
; Charge : -1/3 ; Spin : 1/2 ; Couleur : 1 couleur (rouge, vert ou bleu)
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Electron
Masse : ≈ 0,5 MeV/c2
; Charge : -1 ; Spin : 1/2 ; Couleur : pas de couleur
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Neutrino Ve
Masse : < 2,5 eV/c2 ; Charge : 0 ; Spin : 1/2 ; Couleur : pas de couleur
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Positon
Masse : ≈ 0,5 MeV/c2 ; Charge : +1 ; Spin : 1/2 ; Couleur : pas de couleur
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Photon
Masse : 0 eV/c2; Charge : ≈ 0 ; Spin : 1 ; Couleur : pas de couleur -
Gluon
Masse : 0 eV/c2; Charge : 0 ; Spin : 1 ; Couleur : 1 couleur + 1 "anti-couleur" -
Boson de Higgs
Masse : ≈ 125 GeV/c2 ; Charge : ≈ 0 ; Spin : 0 ; Couleur : pas de couleur
La théorie du modèle standard
Elaboré dans les années 1960-70, le
modèle standard est une théorie très puissante qui décrit la structure de la matière à des échelles ultimes (inférieures à 10-15 mètres). C’est la meilleure description connue de l’ensemble des constituants élémentaires de la matière et des interactions fondamentales (forte, faible, et électromagnétique) qui s’exercent entre eux. La cohérence de ce modèle repose sur
l’existence d’une particule très spéciale, le boson de Higgs, qui expliquerait l’origine de la masse des particules constituant la matière.
Deux grandes familles : les « grains » de matière et les champs de force
De façon générale, il existe deux grandes familles de particules-clés : les fermions et les
bosons. Les premiers constituent les
briques de matière tandis que les seconds sont des
champs de force qui permettent à ces briques d’interagir et de s’assembler.
NB : Les «
antiparticules » sont des particules (fermions ou bosons) de charge électrique et de couleur opposées à celles des particules « standard ».
Les particules élémentaires © CEA
Des particules élémentaires aux atomes : comprendre l’infiniment petit
Les
atomes, encore parfois présentés à tort comme plus petites unités de matière, sont constitués de fermions, «
particules de matière », maintenus ensemble par des bosons, « particules de force ».
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Le
noyau d’un atome est composé de
protons et de
neutrons. Ces éléments sont des assemblages de
quarks (hadrons baryoniques) de la famille des fermions.
- Ils sont maintenus ensemble grâce à des échanges continus de
gluons, qui appartiennent à la famille des bosons.
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Des électrons circulent autour du noyau : ces leptons sont liés au noyau par
des photons (interaction électromagnétique).
Grâce aux gluons, les quarks peuvent s’assembler et former des particules composites. On ne parle plus de particules élémentaires, mais de hadrons (assemblages de quarks).
Les assemblages de particules. © CEA
Les outils de recherche
Beaucoup de particules élémentaires ne sont pas stables. Elles se désintègrent rapidement en d'autres particules, ce qui rend leur étude difficile. Sonder la matière à l’échelle subatomique nécessite des outils de pointe :
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Les accélérateurs de particules permettent de provoquer des collisions de particules à des vitesses proches de celle de la lumière, pour en créer de nouvelles et étudier leurs propriétés. Il est possible de recréer des conditions (d'énergie, de température…) proches de celles qui existaient au début de l'Univers. Ces accélérateurs produisent ainsi des particules fugaces qui existaient dans les premiers instants de l’Univers. Ces particules sont observées grâce à des détecteurs géants. Le
LHC (Large Hadron Collider), plus grand accélérateur de particules du monde, est installé dans un tunnel en forme d’anneau de 27 km de circonférence, creusé à 100 mètres sous terre entre la France et la Suisse.
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Les observatoires spatiaux : l’étude de l’Univers est intimement liée à la physique des particules. Elles tendent toutes les deux à comprendre l’origine de l’Univers, son évolution et sa composition. Par exemple, Le télescope HESS II étudie des rayons cosmiques appelés « sursauts gamma », qui sont constitués de jets de photons très énergétiques. Les rayonnements cosmiques peuvent être également composés de protons, noyaux d’hélium ou encore d’électrons.
Notions clés
- La
matière est composée de particules élémentaires qui interagissent entre elles.
- L’existence, les propriétés et interactions de ces particules sont prédites par
la théorie du modèle standard.
- Pour confirmer cette théorie, les chercheurs emploient des
accélérateurs de particules pour découvrir et caractériser les particules. Ces expériences se complètent par les
recherches en astrophysique.