Les grands instruments de recherche sont aujourd'hui exploités par des collaborations internationales. Si la présence sur place des participants est aujourd'hui la règle pour les tokamaks JET (Grande-Bretagne) ou West (Cadarache), la donne pourrait changer pour JT-60SA (Japon) et Iter, grâce à l'expérimentation à distance.
Une structure dédiée à cette fonction et financée par l'Europe, REC, a été construite au Japon, à Rokkasho. Elle permettra aux scientifiques japonais de participer aux expériences d'Iter depuis leur île. Auparavant, des tests sont nécessaires pour valider les choix techniques et les méthodes de travail à distance qui seront mises en œuvre.
Le premier d'entre eux a eu lieu le 28 novembre dans le cadre d'une expérience prévue dans la campagne 2018 de West. Elle consistait à exposer des composants en tungstène à de forts flux de chaleur provenant du plasma. Deux membres de l'IRFM étaient présents à Rokkasho pour aider leurs collègues japonais à se familiariser avec la visualisation des données de West, le paramétrage des décharges plasma et plus généralement, l'organisation des expériences.
Au terme de ces tests et sans attendre Iter, les partenaires japonais pourront participer à distance à des expériences de West. Le Japon a en effet fourni des échantillons de composants en tungstène qui seront étudiés au cours du programme expérimental de West.
À Rokkasho, des personnalités politiques locales, des représentants de Fusion for Energy, qui a financé ces tests, des journalistes et des scolaires étaient présents. À Cadarache, un représentant d'EUROfusion et une délégation japonaise de National Institutes for Quantum and Radiological Science and Technology (QST) ont également assisté aux expériences.