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Détecter l’uranium à l’état de traces dans l’eau


​Le capteur de métaux lourds Captot, développé par Iramis-LSI depuis une dizaine d'années, pourrait être appliqué à la détection de traces d'uranium dans l'eau. Une solution de terrain, simple et rapide, pour contrôler l'environnement, par exemple lors de l'assainissement et du démantèlement d'installations nucléaires.

Publié le 9 janvier 2020

Le Laboratoire des solides irradiés à Palaiseau a mis au point une membrane nano-poreuse capable de piéger sélectivement un métal en solution. Les ions métalliques sont adsorbés passivement et forment des complexes avec des composés chimiques spécifiques, greffés au préalable dans les pores. La détection est réalisée par une technique électrochimique de voltammétrie. Elle a été appliquée avec succès à une longue liste de métaux (As, Cd, Co, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn, Sb et Se).

Les nano-pores sont produits par irradiation aux ions lourds (au Ganil à Caen) d'une membrane polymère puis des composés chimiques sont greffés sur ces pores sous faisceaux d'électrons. Les chercheurs ont testé cette fois une fonctionnalisation chimique ciblant les ions uranyles UO22+. Ils ont pu démontrer que les ions uranyles forment de véritables complexes avec le composé greffé et par une mesure de photoluminescence, ils ont mis en évidence une limite de détection très faible de 6 µg.l-1.

Celle-ci pourrait encore être abaissée en optimisant le processus de complexation. Il reste aussi à étudier l'impact des rayonnements sur le piégeage de l'uranyle dans le contexte de l'analyse d'une eau contenant des radioéléments.

Ce travail, qui intéresse plusieurs industriels, a été mené en collaboration avec l'Université du Maryland (États-Unis).

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