- Immunogénicité
L' immunogénicité est la capacité des molécules à déclencher une réponse immunitaire. On cherche à maximiser l immunogénicité pour un vaccin mais à la minimiser pour un biomedicament car son effet thérapeutique peut être neutralisé par le système immunitaire
- Impulsion
Grandeur physique vectorielle synonyme en français de "quantité de mouvement". En mécanique non relativiste, c'est le produit de la masse d'un système par le vecteur vitesse de son centre d'inertie. En mécanique relativiste, ce produit doit être multiplié par le facteur de Lorentz γ. Dans ce cadre, la valeur de l'impulsion d'une particule sans masse (telle qu'un photon) et d'énergie E est : p = E/c. En physique quantique la composante de l'impulsion d'une particule selon une certaine direction est la variable "conjuguée" de la coordonnée selon cette direction. Ainsi, d'après le théorème d'indétermination de Heisenberg, ces deux variables ne peuvent être mesurées simultanément avec une précision infinie.
- In silico
Textuellement : "dans le silicium". Cette locution concerne les méthodes de recherche utilisant les ordinateurs comme outils expérimentaux, par analogie avec les méthodes in vivo ou in vitro.
- In vitro
En latin : "dans le verre". Par référence aux analyses pratiquées à l'origine dans des récipients en verre, Cette locution recouvre tout ce qui concerne les examens en laboratoire sur des cultures cellulaires, par opposition à "in vivo" (dans le vivant) et à "ex vivo" (hors du vivant).
- INB
Installation nucléaire de base. Installation soumise au contrôle de l’ASN (Autorité de sureté nucléaire) dans laquelle sont présentes des substances radioactives en quantité dépassant un seuil fixé par la réglementation.
- Incertitude aléatoire
Incertitudes traduisant la variabilité naturelle de certains phénomènes (exemple : signaux sismiques).
- Incertitude épistémique
Incertitude liée au manque de connaissance sur la valeur de paramètres d’un modèle physique voire sur le modèle lui-même. Elle est réductible par acquisition de données expérimentales par exemple.
- Indice de réfraction
Nombre sans dimension attribué à un milieu transparent où la lumière se propage à une vitesse « v » dépendant généralement de sa fréquence (ou de sa longueur d’onde). La vitesse de propagation de la lumière dans le vide étant « c », l’indice de réfraction du milieu considéré est alors n = c/v.
- Inflation
Phase du Modèle Standard cosmologique, imaginée par Alan Guth en 1979, se situant après l’ère de Planck (entre 10-36 s et 10-33 s). L'univers aurait alors connu une expansion accélérée permettant à sa densité de diminuer d'un facteur colossal non encore évalué (supérieur à 1026). L’introduction de cette phase dans le modèle standard résout certaines questions posée par l’observation astronomique : faibles fluctuations sur le fond diffus cosmologique ou platitude de l’Univers. Le mécanisme imaginé n'a cependant pas, à ce jour, reçu de justification théorique.
- Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires
Ecole de spécialisation des énergies bas carbone et des technologies de la santé
- Interaction
Selon la troisième loi de Newton, tout système agissant sur un autre système reçoit en retour l’action de cet autre sur lui-même : il y a interaction. Toutes les interactions relèvent de quatre interactions fondamentales : la gravitation (due à la masse), l’interaction électromagnétique (due aux charges électriques), l’interaction faible (liée à l’isospin faible) et l’interaction forte (liée à la charge de couleur). Les deux premières sont à longue portée tandis que les deux autres sont à courte portée.
- Interaction électromagnétique
Interaction liée à l’existence de charges électriques. Elle revêt une importance primordiale dans les propriétés physiques et chimiques de la matière. C’est J.C. Maxwell qui, vers 1864, à écrit la théorie de l’électromagnétisme dont l’une des conséquences est l’existence d’ondes électromagnétiques (ondes radio, infra-rouge, lumière, ultra-violet, rayons X et gamma). Leur importance n’est plus à démontrer. Cette théorie a été reformulée sous la forme de l’électrodynamique quantique (Fermi, Feynman, …) dans la seconde moitié du vingtième siècle.
- Interaction faible
Tout comme un photon est échangé par les particules chargées en interaction électromagnétique, des bosons W+, W- ou Z0 sont échangés par les particules (quarks ou leptons) en interaction faible. Dans ce cas, les quarks intervenant changent d’identité et des leptons sont émis ou absorbés. À chaque lepton massif intervenant (électron, muon ou tauon) correspond un antilepton très léger (antineutrino). Ces neutrinos et antineutrinos sont la signature de l’interaction faible. Celle-ci joue, par exemple, un rôle primordial dans les réactions nucléaires ayant lieu au cœur des étoiles.
- Interaction forte
L'interaction forte est celle qui confine les quarks en couples "quark−antiquark" (mésons), ou dans des triplets de quarks (baryons) ou d’antiquarks (antibaryons). Cette interaction se fait par l'échange de bosons appelés "gluons". La charge associée à cette interaction est la "charge de couleur". Elle répond à la même logique ternaire que celle de la vision trichrome. Lors de l'échange d'un gluon entre deux quarks, ils intervertissent leurs couleurs. L’interaction entre deux quarks est d’autant plus intense que ceux-ci sont distants l’un de l’autre, et est quasi nulle à très courte distance.
- Interaction gravitationnelle
La gravitation est la plus faible des quatre interactions fondamentales. Elle s'exerce à distance et de façon attractive entre les différentes masses. Sa portée est infinie. La première théorie la décrivant efficacement est celle de Newton (1687). Pesanteur, mouvements planétaires, structure des galaxies y trouvent la même forme d’explication. En 1915, elle est remplacée par la théorie relativiste de la gravitation d’Einstein qui sert de cadre à la description de l’univers entier et où les masses déforment l’espace-temps au lieu d’y exercer des forces à distance.
- Interactions fondamentales de la physique
Quatre interactions sont aujourd'hui jugées fondamentales : l'interaction gravitationnelle, l'interaction électromagnétique, l'interaction forte et l'interaction faible. Les physiciens ont réussi à unifier l'interaction électromagnétique et l'interaction faible (pour donner l'interaction électrofaible), puis cet ensemble a été unifié avec l'interaction forte pour donner ce qu'on appelle le Modèle standard de la physique. Ce modèle est encore incomplet. Le modèle de la supersymétrie, en élaboration, en serait l'achèvement.
- Interférence
Lorsque deux ondes de même nature, de même fréquence, de même amplitude et cohérentes entre elles, se superposent, elles interfèrent, c'est-à-dire qu'il y a des lieux où leur somme est constructive (somme non nulle) et d'autres où elle est destructive (somme nulle). C'est Thomas Young qui en 1805 a eu le premier l'idée d'organiser l'interférence entre deux ondes lumineuses passant par deux trous très rapprochés.
Actuellement, les techniques interférométriques sont légion (Virgo, Ligo, Large Binocular Telescope, etc…), par exemple...
- Intrication quantique
L'état quantique d’un système formé
de plusieurs sous-systèmes peut être un état dans lequel chaque sous-système
est dans un état quantique défini. Mais, et c’est le cas le plus général, il
peut être dans une superposition de tels états et ne plus correspondre à un
état quantique bien défini pour chaque sous-système. La démonstration en 1982 par
Alain Aspect et son équipe de la réalité des corrélations quantiques dans une
paire de photons intriqués se séparant, et ce même à grande distance, a
démontré l’existence de l’intrication non-locale rejetée par Einstein.
- Invariance
Propriété qu'a un système donné ou qu'ont les lois de la physique de ne pas être modifié(es) par une transformation donnée. Ainsi, les lois de la physique sont invariantes par translation dans le temps, et par translation ou rotation dans l'espace. De même une théorie physique est dite invariante de Lorentz si elle ne change pas de forme par changement de référentiel via les transformations relativistes de Lorentz. En physique quantique, l'application de symétries (C, P, T, ou leurs combinaison) se traduit (ou non) par une invariance et cela nous renseigne sur les propriétés essentielles des interactions.
- Inversion de population
Situation dans laquelle un ensemble d'atomes ou de molécules possédant plusieurs niveaux d'énergie, compte une majorité de ses membres dans un état excité d'énergie supérieure à l'énergie de l'état fondamental. La création de cette situation est indispensable à l'obtention de l'effet laser.
- Ion
- Atome ou groupe d'atomes qui a gagné ou perdu un ou plusieurs électrons et qui se trouve ainsi porteur de charge électrique. Les ions positifs sont des cations, et ceux qui sont négatifs sont des anions. De nombreuses substances sont constituées de l'association de cations et d'anions : ce sont des composés ioniques (exemple : le chlorure de sodium). Ces composés sont plus ou moins solubles dans l'eau et les solvants ioniques selon l'intensité des forces de cohésion existant entre cations et anions : ils donnent ainsi des solutions ioniques (par exemple l'eau de mer est une solution ionique).
- Ion multichargé
Ion obtenu par l'arrachement de plusieurs électrons à un atome. On en trouve dans le milieu interstellaire et dans les plasmas.
- IRM
Technique d’imagerie médicale tirant profit du moment magnétique (spin) des noyaux d’atomes d’hydrogène. Le sujet est plongé dans un champ magnétique intense auquel on superpose, selon une séquence temporelle déterminée, un ou des champs magnétiques dont la valeur varie selon le lieu. Une onde électromagnétique perturbe alors l’alignement des spins et ceux-ci reviennent à l’équilibre en réémettant une autre onde. L’analyse complexe de cette onde permet de reconstituer une image en 3D de l’intérieur du sujet étudié. L'IRM est réputée non-invasive et son utilisation permet des diagnostics rapides et fiables.
- IRM de diffusion
Technique d'imagerie médicale permettant de déterminer le tenseur de diffusion d'un milieu hétérogène pour une espèce qui y est présente (en particulier l'eau dans le cerveau). Il s'agit, en réalisant des images très rapprochées dans le temps de trouver les directions privilégies de diffusion des molécules étudiées : ce sont les axones de la substance blanche. On obtient ainsi une carte de la connectique du cerveau.
- Irradiation
Emission de rayonnements ionisants, par exemple lors de la réaction de fission nucléaire.
- Irradiation (EN)
The emission of ionising radiation, e.g. during a nuclear fission reaction.
- Ischémie
Arrêt ou insuffisance de l'irrigation sanguine d'un tissu ou d'un organe.
- Isobare
- En physique nucléaire, l'isobare désigne des noyaux ayant le même nombre de masse mais de numéros atomiques différents. En climatologie, une isobare est une courbe de points ou la pression atmosphérique est la même partout. Mais de façon générale, le terme désigne l'égale pression dans un lieu.
- Isomérique (état)
- Un noyau atomique est dit dans un "état isomérique" s'il est "bloqué" dans un état excité (à un niveau d'énergie supérieur à son état fondamental) pendant un temps pouvant aller de quelques milliardièmes de seconde à plusieurs milliards d'années. Un même noyau peut avoir plusieurs isomères. On représente ces noyaux en adjoignant la lettre "m" (pour métastable) à leur nombre de masse (par exemple le technétium 99mTc).
- Isotherme
- Une réaction est isotherme lorsqu'elle se réalise à température constante. En climatologie, elle correspond à une courbe de points ou la température est égale.
- Isotopes
Littéralement "à la même place" ... dans le tableau périodique des éléments. Formes d'un même élément dont les noyaux possèdent un nombre de protons identique et un nombre de neutrons différent. Par exemple, le carbone 12C (6 protons, 6 neutrons) et le carbone 14 (6 protons, 8 neutrons) sont deux isotopes du carbone. De même, les isotopes 235 et 238 de l'uranium possèdent le même nombre de protons (92), mais 143 neutrons pour l'isotope 235 et 146 pour l'uranium 238.
- Isotropie
Propriété de l'espace selon laquelle les lois de la physique ne dépendent pas de la direction dans laquelle on les envisage. Le principe d'isotropie de l'espace est en relation avec celui de conservation du moment cinétique (quantité de mouvement de rotation). De la même façon cette propriété peut être attribuée à un milieu matériel dont les caractéristiques physico-chimiques sont les mêmes dans toutes les directions. On considère ainsi que l'Univers est isotrope. En revanche certains cristaux tels que le spath d'Islande sont anisotropes.
- ITER
International Thermonuclear Experimental Reactor. Projet international visant à démontrer la faisabilité d'un réacteur nucléaire utilisant le principe de la fusion à l'aide d'un appareil de type tokamak. Initié en 1985, sa construction à Cadarache a commencé en 2005 et sera achevée vers 2020. Son exploitation est prévue pour une durée de 21 ans. Après le projet ITER viendra le projet DEMO dont l'objectif sera de démontrer la faisabilité d'un réacteur nucléaire à fusion industriel.
- Itération
- Résolution d'un problème par répétition d'une unité de traitement (on parle de "raisonnement par itération") ou bien unité de traitement elle-même : une itération représentant une étape du raisonnement. De tels modes de calculs sont couramment employés en algorithmique.