Turfu Festival 2023
Il va faire tout noir?
Survivalisme énergétique : on repense la sobriété énergétique en imaginant qu’on n’a plus d’électricité.
Limiter le réchauffement climatique nécessite d’atteindre la neutralité carbone, c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et la capacité de la Terre à les capter et à les stocker, en 2050. Comment atteindre cet objectif repris dans l’Accord de Paris sur le Climat ? Et si imaginer le pire pouvait nous aider ?
Si les efforts semblaient devoir jusqu’ici devoir essentiellement porter sur la production, en incitant les États et les groupes industriels à développer les énergies renouvelables, le dernier volet du 6ème rapport du GIEC, sortie en avril dernier, pointe pour la première fois le rôle que chacun·e d’entre nous peut jouer dans cette lutte au travers de notre consommation. Alors, comment faire notre part ?
“Une solution bas carbone possible pour se substituer aux énergies fossiles est l’électrification massive des usages. Mais la demande en électricité risque donc d’augmenter fortement, au-delà des capacités de production” explique Clotilde Chagny, Responsable de projets transverses à l’institut de recherche “I-Tésé”. “Il faudra donc limiter au maximum cette demande.”
Il nous faut donc repenser nos usages énergétiques. Comment ? Par où commencer ? Doit-on arrêter de consommer et, dans ce cas, que doit-on débrancher en premier ? Doit-on mieux consommer ou consommer “autrement” ?
Lors de cet atelier, les personnes participantes découvriront les enjeux de sobriété, des éléments de sécurité existants pour faire face à des coupures totales d’électricité, et seront invitées à imaginer des scénarios d’adaptation à de telles situations (ou au moins, aux moyens de les éviter).
Les résultats de cet atelier seront exploités dans le cadre du programme de recherche participative en sociologie « Prométhée » coordonné par le Centre de recherche « Risques et vulnérabilités » (CERREV), l’Institut I-Tésé du CEA et le Centre de sociologie de l’innovation (CSI). Son volet participatif est développé en association avec Le Dôme et l’Institut régional du travail social (IRTS Normandie Caen). Il s’inscrit dans le cadre du label “Science avec et pour la société” décerné à l’université de Caen Normandie et au Dôme par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce programme bénéficie du soutien de l’Agence nationale de la transition écologique (ADEME).