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L’essentiel sur…

Le sida

Publié le 2 février 2015

​Le sida est une maladie d’origine virale : le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) infecte des cellules de notre système immunitaire et s’y développe. Au cours du temps, le virus détruit le système immunitaire de la personne infectée, fragilisant l’organisme face aux autres types d’infections. Les traitements actuellement proposés offrent aux malades un ralentissement de la propagation du virus et une diminution des symptômes, mais pas de moyen de guérison.

Du VIH au sida

  • Le VIH cible un lymphocyte et pénètre dans la cellule. Comme toute cellule, un lymphocyte possède un matériel génétique (ADN) qui lui permet de synthétiser des protéines et de fonctionner. Le virus va détourner cette machinerie cellulaire pour dupliquer son matériel génétique. Le virus va ainsi pouvoir se multiplier, fabriquer ses propres protéines pour produire de nouveaux virus capables de sortir de la cellule hôte et d’aller infecter d’autres lymphocytes. La multiplication du virus est importante les premières semaines, on parle de « primo-infection ».Le VIH infecte une cellule pour s’y multiplier, puis se propage à d’autres cellules. Il cible un type cellulaire précis : les lymphocytes (plus précisément les lymphocytes T CD4 +), qui font partie de notre système immunitaire [voir « l’essentiel sur... le système immunitaire »].

  • L’infection progresse dans l’organisme sur plusieurs mois ou plusieurs années, détruisant les lymphocytes du système immunitaire, et affaiblissant progressivement l’organisme : la personne infectée est dite « séropositive », c’est-à-dire qu’elle n’est pas encore atteinte du sida, mais contaminée par le virus VIH. Les lymphocytes, destinés à contrer les agressions externes, tentent de lutter contre la propagation virale.

  • La pathologie se déclare si le virus parvient à se multiplier suffisamment. L’organisme se retrouve fortement affaibli, démuni de son système immunitaire : la personne infectée est atteinte du sida. Son corps ne peut plus se défendre contre les agressions bactériennes et virales. Le malade est dit « immunodéprimé ».Sans système immunitaire, il ne peut plus lutter contre certaines maladies opportunistes (pneumonies, herpès, tuberculose…), qui deviennent alors très dangereuses pour lui.




Enjeux :
se protéger et soigner

Le sida a été identifié dans les années 1980 comme provenant d’une infection virale. Depuis, sa propagation a continué de croître, et on parle aujourd’hui d'épidémie, voire même de pandémie en Afrique subsaharienne (33 millions de personnes dans le monde en 2011, 60 millions depuis le début de l’épidémie selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé).

Le virus se transmet par voies sanguines ou sexuelles. L’identification de ces voies de transmissions a permis de développer de nouvelles méthodes de prévention : préservatifs, utilisation de gants en milieu hospitalier... Mais bien que certains mécanismes de transmission du virus soient connus, des points clés de son fonctionnement restent encore à identifier.

Aujourd’hui, une personne infectée par le VIH (« séropositive ») ou atteinte du sida (maladie déclarée) peut suivre une multithérapie : il s'agit d'une combinaison de médicaments qui vise à limiter la réplication virale, à ralentir la progression de l'infection au VIH et à hausser le taux des lymphocytes T du système immunitaire. Mais ce traitement ne fait qu’enrayer la propagation du virus, sans soigner la maladie.




R&D :
trouver de nouveaux biais
pour enrayer l’infection

En identifiant précisément les différents constituants du virus, et leurs mécanismes d’action, les chercheurs peuvent tenter de développer des molécules capables de les bloquer ou les détruire. De même, s’ils parviennent à comprendre comment le virus se développe dans une cellule et se propage aux autres, ils pourront essayer de bloquer spécifiquement ces étapes de progression dans l’organisme.

  • Approche moléculaire : Le virus est constitué d’un certain nombre de protéines virales. L'étude de leur composition – leur structure à l’échelle moléculaire – permet d’identifier leur mode d'interaction. Cette approche pourrait donner de nouvelles pistes pour cibler et détruire le virus.

  • Les différentes étapes de la « vie » du virus : les stratégies de blocage d’une infection virale ciblent en général une étape dans le processus d’infection. Celle-ci se déroule en effet selon une succession d’étapes : mise en contact avec l’organisme ; ciblage de la cellule dans laquelle il peut se multiplier (dans le cas du VIH, des lymphocytes) ; pénétration dans la cellule ; détournement de la machinerie cellulaire et multiplication ; propagation dans l’organisme. Les chercheurs étudient chacune de ces étapes pour trouver de nouveaux traitements préventifs au développement du sida.

D’autres recherches, menées parallèlement, peuvent indirectement apporter des informations sur le VIH et le sida : le VIH est la version du virus qui cible l’Homme, mais d’autres peuvent cibler les chats, les singes... Ainsi, les études menées en parallèle sur ces autres types de virus ou sur le système immunitaire permettent de collecter des informations qui pourront servir à identifier de nouveaux protocoles pour enrayer l’infection.




Et demain :
éradiquer la maladie
par la vaccination

Au-delà d’enrayer la propagation du virus, les recherches visent, in fine, à prémunir l’Homme d’une infection : au contact du VIH, notre organisme ne développerait plus de maladie. C’est le but de la vaccination, qui consiste à éduquer notre système immunitaire à lutter contre un type d’agression.

Mais la mise au point d'un vaccin efficace, sans effet secondaire, dans le cas du sida reste encore un défi majeur de ce début du siècle compte tenu notamment de la grande capacité de ce virus à muter lui permettant d’esquiver les défenses du système immunitaire.




Vidéodu VIH au SIDA






Notions clés

  • Sida = syndrome d’immuno-déficience acquise. Maladie due à l’infection par le VIH, qui détruit le système immunitaire des personnes atteintes.

  • Système immunitae = ensemble d’« armes » dont est doté l’organisme pour lutter contre l’infection et le développement de maladies