En quoi consiste votre métier ?
Je permets à des fondamentalistes (des chercheurs qui conçoivent des expériences de physique fondamentale !) de rendre réaliste ce qu’ils ont imaginé du point de vue instrumental. Ces chercheurs traquent de nouvelles particules ; mon travail consiste à participer à la mise au point du meilleur dispositif pour la piéger. Et pour cela il faut qu’il soit plus rapide, plus précis ... et moins cher !
Est-ce une vocation ?
Quand il a fallu choisir ma voie, j’ai préféré celle qui m’était la plus facile : les sciences, même si je n’excellais pas en maths. Ensuite je me suis concentrée sur la physique dite «appliquée». Sans que ce soit une vocation, je ne regrette pas un seul instant mes choix. Aujourd’hui je fais un métier passionnant avec des gens passionnés. La compétition n’est là que pour se dépasser et non évincer l’autre ; cela ne se retrouve pas dans beaucoup de
domaines. Les sciences dures le permettent : il y a de la place pour tout le monde et la diversité conduit à la réussite de nos recherches.