Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ Paris Saclay/IPSL) et co-présidente du groupe n°1 du Giec, a été couronnée par la revue Nature aux côtés de neuf autres personnalités scientifiques ayant toutes marquées le monde en 2018.
« Valérie Masson-Delmotte et ses collègues ont présenté au monde des informations alarmantes sur son avenir. En une douzaine d'années seulement, la température moyenne de la Terre pourrait atteindre 1,5 ° C au-dessus de ce qu'elle était au milieu du XIXe siècle, déclenchant une vague de changements qui transformeraient les écosystèmes et feraient disparaitre la plupart des récifs coralliens de la planète, entre autres impacts. Climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement de Gif-sur-Yvette, en France, et coprésident du groupe de travail du Giec qui évalue la science physique du changement climatique, Valérie Masson-Delmotte a contribué à identifier et mobiliser les auteurs du rapport, à coordonner leurs travaux et à faire approuver le rapport par les gouvernements », explique la revue Nature sur son site .
Diplômée de l’Ecole Centrale et d’un doctorat préparé au CEA, Valérie Masson-Delmotte détient le Grand prix Etienne Roth de l'Académie des sciences avec Françoise Vimeux (2002), le prix Louis D. de l’Institut de France (obtenu de façon collective avec le thème climat du LSCE, 2004), le prix Descartes de la Commission Européenne pour la recherche collaborative transnationale (Epica, 2008), le prix d'excellence scientifique de l'UVSQ (2011) ainsi que le prix Irène Joliot-Curie de 2013 dans la catégorie « femme scientifique de l’année ». Elle a également été associée au Prix Nobel de la Paix remis à Al Gore et au Giec en 2007.