Lundi 14 février, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a dévoilé la liste des 15 lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Maladies Infectieuses émergentes (MIE) et Menaces Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (MN) ».
DiagRaMIE : pour une filière française de tests rapides « Point-of-care »
Le projet
DiagRaMIE (Diagnostic rapide des Maladies Infectieuses Emergentes), porté par
NG Biotech, entreprise innovante dans les biotechnologies, vise à
développer et pérenniser une filière française de tests immunologiques de diagnostic rapide
in vitro de maladies émergentes ou ré-émergentes ou d’agents de la menace biologique pour répondre rapidement, voire anticiper de futures crises sanitaires. Il s’appuie sur la
collaboration étroite entre NG Biotech, le CEA et l’AP-HP qui travaillent ensemble depuis plus de dix ans, et notamment sur le laboratoire commun CEA/NG Biotech créé en 2019 (communiqué de presse).
Avec DiagRaMIE, qui se voit alloué pour trois ans 3,5 M€ dont
1,2 M€ pour le DMTS, les partenaires veulent avant tout
développer de nouveaux anticorps et des tests rapides contre des agents pathogènes identifiés comme menace. Il s’agira aussi bien de
bactéries pathogènes (par exemple,
Yersinia pestis), que de
virus (comme les orthopoxvirus) ou de
champignons (Candida auris).
Le projet vise aussi à créer :
- un
stock de réactifs biologiques mobilisables rapidement en cas de besoin ;
- un
réseau collaboratif d’accès aux échantillons biologiques de cohortes/biobanques nécessaires pour la
validation clinique des tests.
Les laboratoires de l’institut impliqués dans DiagRaMIE (les laboratoires LERI et
LI2D du
SPI et le laboratoire LICB du
SIMoS) développeront et réaliseront l'ingénierie de nouveaux anticorps et mettront en place une plateforme de production de ces anticorps.
Fabshield : les anticoprs monoclonaux comme contre-mesures médicales
Le projet Fabshield, porté par la société
Fab’entech, vise à
développer des contre-mesures médicales de maladies émergentes et réemergentes et de menaces biologiques. Il se focalise plus particulièrement sur les
intoxications par une biotoxine et les
infections par le virus à transmission aéroportée, Nipah.
Fabshield implique le
DMTS du CEA-Joliot et
IDMIT (Institut de Biologie François Jacob du CEA), ainsi que le Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) et le
laboratoire P4 Jean Mérieux-Inserm. Le SPI (DMTS) va recevoir 320 k€ (coût global du projet d'environ 8 M€) pour développer des modèles
in vitro et
in vivo pour tester les contre-mesures développées dans le cadre du projet.
Pour en savoir plus sur la contribution d’IDMIT : https://jacob.cea.fr/drf/ifrancoisjacob/Pages/Actualites/Vie-Institut/2022/Projet-Fabshield-IDMIT-laureat-financement-BPIFrance.aspx
Les stratégies nationales d’accélération
L’AMI « Maladies Infectieuses émergentes (MIE) et Menaces Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (MN) » fait partie de la stratégie nationale d’accélération déployée dans le cadre du plan France Relance et du PIA4. Il vise à préparer la France à faire face aux risques susceptibles de provoquer une nouvelle crise sanitaire majeure et d'en limiter les impacts, voire de la prévenir (https://www.gouvernement.fr/maladies-infectieuses-emergentes-menaces-nucleaires-radiologiques-biologiques-et-chimiques).
La stratégie d’accélération MIE-MN est l’une des dix-huit stratégies d’accélération voulues par le gouvernement pour permettre à l’Etat, en collaboration avec les acteurs économiques, sociaux et locaux, de définir ses priorités d’investissement dans des secteurs technologiques d’avenir.
Contact Institut Joliot :
Stéphanie Simon
stephanie.simon@cea.fr