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Une étoile et ses planètes forment un « écosystème »


​L’orbite des planètes, comme la rotation de leur étoile hôte, doit être déterminée en tenant compte de rétroactions mutuelles entre étoile et planètes. C’est ce que montre un modèle développé à l’Irfu.

Publié le 12 décembre 2016

​Près de trois mille planètes ont été découvertes depuis vingt ans et les orbites de certaines d’entre elles questionnent les modèles classiques de mécanique céleste.

Pour la première fois, des chercheurs ont proposé un modèle orbital plus réaliste, prenant en compte l’impact, sur ses interactions avec ses planètes, des variations temporelles de la structure de l’étoile et de sa vitesse de rotation sur elle-même. En effet, ces variations affectent la dissipation des forces de marée au sein de l’étoile, ainsi que le « vent » stellaire, agissant sur le « freinage » magnétique de l’étoile.

Le nouveau modèle montre qu’au-delà d’une certaine distance initiale, la planète peut s’éloigner fortement de son étoile, alors que l’ancien modèle prédisait sa disparition par « plongeon » sur l’étoile. Ce processus est favorisé par une rotation rapide de l’étoile sur elle-même, qui provoque à son tour une forte dissipation, au sein de l’étoile, des forces de marées dues aux planètes. L’absence de planètes massives (« Jupiters chauds ») observées au voisinage d’étoiles en rotation rapide pourrait s’expliquer de cette manière.

À l’inverse, une planète peut rétroagir sur la rotation de son étoile en raison des forces de marée qu’elle applique à l’étoile. Selon ce modèle, une planète « proche », ayant une masse supérieure à dix fois celle de la Terre, peut freiner de manière significative la rotation de son étoile.

Ce travail a été réalisé en collaboration avec l’Université de Namur (Belgique).

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