Un réacteur de recherche
pour tester et qualifier
les combustibles et matériaux sous irradiation
Les études sur le comportement des combustibles et
matériaux de structure sous irradiation constituent un enjeu fondamental pour la sûreté, la compétitivité des centrales nucléaires actuelles et futures, et l’augmentation de leur durée de fonctionnement.
Le RJH permettra de réaliser ces études de manière sûre et rapide. Avec sa plateforme scientifique et technique et la large palette de tests proposés, le RJH sera un outil expérimental unique pour l’observation et la compréhension du comportement des matériaux en environnement nucléaire extrême.
Le RJH :
un outil de recherche très performant
Le RJH est un réacteur expérimental. Contrairement à un réacteur de production, il n’est pas destiné à produire de l’électricité, mais à fournir des données scientifiques sur le comportement des matériaux et combustibles nucléaires lorsqu’ils sont exposés à de très fortes sollicitations (forts flux de neutrons).
Le RJH bombardera d’un flux neutronique intense les échantillons de composants que les chercheurs ou industriels souhaitent tester. Au sein des dispositifs expérimentaux du RJH, ces échantillons pourront également être soumis, si besoin, à des pressions et températures extrêmes.
Ces composants subiront ainsi un vieillissement accéléré et seront poussés au-delà des limites prévues pour leur usage nominal, jusqu’à, si besoin, des conditions incidentelles et accidentelles, afin de les qualifier pour un usage industriel.
Le RJH :
un fournisseur de radioéléments
pour la médecine nucléaire
Le RJH sera aussi utilisé pour la médecine nucléaire. Il approvisionnera les hôpitaux en radioéléments à vie courte utilisés par les services d’imagerie médicale à des fins de diagnostic. Ces radioéléments, comme le technétium-99m, ont une durée de vie limitée à quelques heures et doivent par conséquent être produits de façon continue. Le RJH pourra subvenir à 25 % des besoins de l'Union européenne en moyenne annuelle, voire à 50 % temporairement, en cas de besoin.
Des normes de sûreté améliorées
Le RJH est construit en conformité avec le plus haut niveau de sûreté requis par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) :
- Résistance accrue aux séismes
- Enceinte de confinement résistante aux risques externes
- Diesels de secours séparés pour garantir l’alimentation électrique
- Système d’évacuation de la chaleur résiduelle en air
- Seconde salle de contrôle en cas de situation d’urgence
Un projet international
Le projet RJH, actuellement en construction sur le site CEA de Cadarache, regroupe, autour du CEA, propriétaire, exploitant nucléaire et maître d’ouvrage de l’installation, au sein d’un consortium international, les partenaires industriels français EDF et AREVA, la Commission européenne, ainsi que les organismes de recherche des pays suivants: Belgique, République tchèque, Espagne, Finlande, Inde, Israël, Suède et Royaume-Uni.
En échange de leur participation financière, les membres du consortium bénéficieront de droits d’accès garantis aux capacités expérimentales du RJH pour mener à bien leurs propres recherches sur le comportement des matériaux sous irradiation.
Réunion de travail - Crédit : L. Godart/CEA
Les partenaires actuels du consortium
RJH : organismes de recherche et industriels
Le RJH mobilise depuis 2007 un consortium international autour du CEA, propriétaire, exploitant nucléaire et maître d’ouvrage de cette installation. Aujourd’hui, le consortium regroupe autour du CEA, AREVA-SA, FRAMATOME, TechnicAtome et EDF (France), CIEMAT (Espagne), UJV (République tchèque), SCK.CEN (Belgique), VTT (Finlande), la Commission européenne, DAE (Inde), IAEC (Israël), NNL (Royaume-Uni), STUDSVIK (Suède).